MIRACULÉS D'UN ACCIDENT DE CIRCULATION
" L’ange de l’Eternel campe autour de ceux qui le craignent, Et il les arrache au danger. " Ps. 34:7. Si certains chrétiens récitent ce verset pour exprimer leur foi dans les moments difficiles, il signifie quelque chose de plus précis pour les frères Charly et Serge depuis le 2 septembre 2004. Pendant qu’ils revenaient de rendre ministère dans le cadre de votre journal pour la gloire de notre Seigneur, satan a réclamé leurs âmes en provoquant un choc frontal entre le véhicule 4x4 qui les transportait et un grumier. Bilan, 4 morts sur place et 2 survivants: Charly et Serge. Le véhicule 4x4 était littéralement déchiré en deux… Laissons les concernés raconter!
PAR BITECK DE BONG ESAÏE CHARLY
Le jeudi 02 septembre
2004 à 10 heures, nous avons quitté Douala pour Edéa, où nous accompagnions une
sœur qui allait y passer son année scolaire 2004 - 2005; Par la même occasion,
j’allais y déposer le stock de votre journal de septembre pour qu’il soit distribué
dans la ville d’Edéa.
Une fois les buts de
notre voyage atteints, le frère Serge NYABEUYEU et moi, nous nous sommes rendus
à la station service TEXACO où nous espérions emprunter un bus en provenance de
Yaoundé ou de Kribi, il était environ 17 heures. A défaut du bus, nous avons
opté pour une land cruiser rouge bordeaux qui venait de s’arrêter devant nous
et prenait des passagers pour Douala. Près de nous se trouvaient 3 messieurs
qui, à l’évidence attendaient également une occasion pour Douala. Ils prirent
place à bord du véhicule. J’ai demandé au frère Serge de s’installer à l’avant
et moi, je pris place à l’arrière avec les 3 messieurs.
Après la traversée du
premier pont, le chauffeur demanda au frère d’attacher sa ceinture de sécurité,
ce qu’il s’empressa de faire. Le véhicule était neuf et confortable, les vitres
montées, la climatisation activée et la musique jouait en fond sonore…Chacun
semblait plongé dans ses pensées. Il me souvient qu’au point de péage, le
chauffeur s’est servi du billet de 5 000F du monsieur assis près de moi. Puis,
plus rien… sinon le vague souvenir de ma prière et mes interrogations du fond
de mon " sommeil "; les détails de l’accident m’ont été donnés plus
tard par mon frère et ami Serge NYABEUYEU.
Par la grâce de Dieu
nous étions sur pieds dès vendredi matin (comme l’indiquent les photos).
Quoiqu’avec quelques douleurs dues à la violence du choc et quelques égratignures.
Je m’en suis sorti avec une légère commotion à l’œil gauche et une blessure
superficielle à la tête. A la grande joie des miens, les résultats des
radiographies ont été satisfaisants. Que toute la gloire soit à Dieu le Père et
le mérite à Jésus-Christ mon Sauveur.
PAR NYABEUYEU SERGE
" Il était
exactement 17h08 quand nous entrions dans le véhicule. Nous roulions à 140km/h,
et le chauffeur semblait expérimenté sur cet axe routier. De temps en temps, il
se retrouvait derrière une file de 2 véhicules qu’il dépassait d’affilée. A
l’approche du moment fatidique, il a hésité deux fois de suite d’engager le
même genre de dépassement parce qu’il contrôlait le sens inverse. Après avoir
réussi le dépassement du 1er véhicule, j’aperçus, roulant en sens inverse, une
voiture de ville et une semi-remorque qui venaient à vive allure. Nous avons
réussi à esquiver la première voiture et sommes directement entrés en collision
avec la semi-remorque.
Après un profond moment
de silence, j’entendis des cris de désolation des personnes venues à notre
secours. Je réussis à lever la tête et je me rendis compte que le chauffeur
baignait dans du sang, et la tête tombant vers la gauche comme s’il avait eu le
cou brisé. J’étais retenu par la ceinture de sécurité. J’entendis dire "
le chauffeur est mort. " J’avais une vive douleur à la côté gauche et du
sang qui dégoulinait de mon visage à cause des blessures provoquées par la
destruction du pare-brise.
Les " secouristes
" défoncèrent la portière, coupèrent la ceinture de sécurité à l’aide
d’une machette. Ils me firent sortir de la voiture. C’est alors que je me
rendis compte que nous étions tombés dans un ravin d’environ 1,80m de
profondeur. Ils m’allongèrent sur le sol et allèrent secourir les autres, en
l’occurrence mon frère Esaïe qui avait une blessure à la tête et du sang qui
coulait de ses narines et de ses oreilles. Dans la crainte qu’il soit mort, je
me levai promptement et me dirigeai vers lui, les larmes aux yeux. Il marmotta
un peu et perdit aussitôt connaissance. Je fus alors rempli de chagrin… Les
" secouristes " sortirent un 4ème homme de ce qui restait du
véhicule. Il avait les yeux révulsés. Je les entendis dire: " Allez-y vite
avec ceux-là car les autres sont morts ". Ils interceptèrent un véhicule
qui se rendait à Douala (un pick-up). Ils installèrent mon frère Esaïe et le
4ème homme à l’arrière du Pick-up. Nous prîmes alors la route pour l’hôpital
Laquintinie où nous arrivâmes aux environs de 19h30, au service des urgences.
Le 4ème homme fut immédiatement déclaré mort et transféré à la morgue.
Le personnel en place
réclama des carnets et le nécessaire pour les premiers soins, choses que je ne
pouvais fournir car nous avions été dépouillés de nos avoirs financiers sur les
lieux de l’accident. Les infirmiers de garde entreprirent néanmoins de faire
quelque chose. Peu de temps après, le téléphone de mon frère Esaïe sonna (Il
m’avait été remis par ceux qui nous ont secouru au lieu de l’accident). A
l’autre bout du fil, c’était Maman Salomé Ondogo qui appelait comme par hasard.
Je saisis l’occasion pour lui faire-part du drame.Peu après l’arrivée de papa
Daniel Ondogo, le Pasteur, je perdis à mon tour connaissance. La suite des
évènements m’a été racontée par les témoins à l’hôpital.
Après un bref séjour à
l’hôpital, je me fis faire des radios de l’abdomen, suivant les prescriptions
médicales. Les résultats furent satisfaisants. Cette expérience est pour moi,
depuis lors, une perpétuelle source d’enseignement.
Que toute la gloire soit
à Dieu!
PAR REV. ONDOGO DANIEL
Ce jeudi 02 septembre
2004, aux environs de 19 heures 40, alors qu’elle venait juste de rentrer de la
réunion des femmes, mon épouse (Mme ONDOGO Salomé) m’annonce qu’elle vient
d’être informée que Charly a été victime d’un grave accident de circulation sur
l’axe lourd et qu’il est dans le coma.
Tout de suite je prends
la direction de l’hôpital Laquintinie où j’arrive 20min plus tard. C’est
d’abord le frère Serge (méconnaissable, parce que recouvert de sang) qui
m’appelle. Il est assis à même le sol, entouré de certaines femmes éplorées et
choquées de voir quelqu’un qui se meurt sans assistance physique et médicale.
Son appel traduit sa satisfaction de voir enfin l’un des siens. Il m’explique
l’objet de leur voyage à Edéa et le déroulement de l’accident. Je lui demande
où se trouve Charly : nous sommes là dans les services de la réanimation ; et
il m’indique du doigt. Je m’y rends et je trouve Charly étalé sur un brancard,
le sang coulant de ses oreilles. Je le pince fort au niveau de la poitrine, il
crie, je suis rassuré qu’il n’est pas dans le coma, mais qu’il a juste perdu
connaissance.
J’engage la prière
pendant 20mn; alors surgit un brancardier qui me demande d’arrêter la prière
parce que le docteur arrive bientôt. Sept minutes après, j’arrête la prière
dans le but d’aller chercher un infirmier. A la sortie, je constate que Serge à
son tour venait de s’écrouler. Je me mets à prier et 15mn après, je demande la
permission de le déposer sur un lit. Je me remets aussitôt à la recherche d’un
infirmier, j’en rencontre un qui semble cependant occupé à converser avec
quelqu’un d’autre. Je profite d’un instant d’arrêt pour lui faire-part de ma
préoccupation. Il se libère 20mn après, traverse Serge sans lui accorder la
moindre attention, arrive près de Charly mais ne daigne le toucher.
Entre temps, mon épouse
saisit le pasteur Banaken Joseph qui me rejoint aussitôt à l’hôpital. A son
arrivée, deux carnets sont achetés à 12 000 Frs (premiers soins inclus).
J’appelle le père de Charly au téléphone et quelques instants après son frère
aîné Otto, sa mère et sa belle-mère arrivent. Le pasteur Banaken et moi-même,
pouvons nous retirer. Il est alors 22h30 environ.
Voilà l’histoire de deux
miraculés qui ont l’un et l’autre quitté l’hôpital Laquintinie le lendemain
(Serge) et samedi (Charly). Comment ne pas louer l’Eternel pour ce miracle?
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